Jean-Michel Gardair
«Resistenza della critica»

Journée d'études Littérature et réseaux informatiques, Paris, 21 novembre 1997.


Abstract

«Resistenza della critica»

1. Ce titre, entre guillemets, est un clin d'oeil (dont les guillemets imitent les battement des cils) au titre du n. 1 (dicembre 1996) de la nouvelle serie de «Il Verri», fondé quarante ans plus tôt (1956) par Luciano Anceschi. Et au-delà du clin d'oeil, un signe d'allegeance au «message» d'Anceschi, dont le «Bollettino» n'est après tout que le dernier «nipotino». Message eminemment baudelairien, comme l'atteste l'article liminaire de ce numero inaugural, Critica e immaginazione, reprenant celui-là même par lequel Anceschi inaugurait sa revue en 1956, puisque pour Baudelaire l'Imagination est le nom même de la faculté suprême que nous appelons tantôt critique et tantôt creation (Notes nouvelles sur Edgar Poe). Critique et creation indissolublement liees dans l'oeuvre proustienne où, comme vient de le rappeler fortement Tadié, A la recherche du temps perdu procède directement du Contre Sainte-Beuve.

2. La critique est aussi une activité, au sens où Barthes, s'inscrivant dans la continuité de «l'activité surrealiste», parlait d'«activité structuraliste». Dans un recent livre sur Sei personaggi in cerca d'autore (La teatralità dal senso alla rappresentazione, Franco Angeli, 1996), Bianca Baruscotto Fergola definit cette activité, en s'appuyant, notamment, sur le «dernier» Wittgenstein, comme un jeu engageant moins la recherche de la verité qu'un concept de representation comme «costruzione d'una maglia interpretativa del reale».

3. Les règles de ce jeu sont peut-être enoncees dans «La Mort des Amants» de Baudelaire.

 


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